Vous êtes surement déjà tombés sur une photo d’un de vos e-friends dans un lieu magnifique ou insolite. Et là une envie vous dévore, celle de savoir où il/elle a bien pu prendre cette photo, car vous voulez la même. Vous vous apprêté donc à écrire un petit commentaire pour lui demander la localisation mais quelqu’un vous a devancé. Et là, surprise ! Pas de localisation, car votre fameux e-friend a refusé de partager son petit lieu secret.

Vous remettez en cause votre e-amitié ! C’est décidez vous n’allez plus jamais liké une seul photo de cet égoïste. Vous réfléchissez même à le supprimer de vos followers comme réponse à ce crime de haute trahison.
Vous n’êtes pas le seul décu, les commentaires fusent, l’incompréhension règne. Votre e-friend sort donc la carte de l’éco-responsabilité : il ne souhaite pas qu’une marée de touriste vienne dénaturer le site et mettre en péril la biodiversité.
Mais croyez le ou pas, ce phénomène a un nom : l’Overtourisme. Et certains lieux en payent le prix avec de véritables dégradations et des comportements irresponsables comme le jet de déchets. C’est le cas d’un champs de coquelicots d’une ville américaine, Lake Elsinore, qui a été prise d’assaut suite aux posts instagram d’influenceurs. Des sites urbains subissent également le même sort comme la rue Crémieux à Paris ou le quartier de Notting Hill à Londres.

Ça a aussi été le cas de l’anse Castalia à Anse-Bertrand en Guadeloupe qui a subit un engouement soudain suite à certains post sur les réseaux sociaux. Ce site est pourtant dangereux en raison de la forte houle de la mer mais également de l’érosion des roches calcaires de la grotte.
L’an dernier la WWF a même lancé une opération : “I protect Nature”, une localisation fictive qui permet d’indiquer directement que vous ne souhaitez pas partager l’adresse du lieu. Cela permet d’éviter certaines frustrations et de sensibiliser sur la protection des sites et les méfaits de l’overtourisme. Le but est de décourager ceux qui veulent se rendre sur les lieux uniquement pour la hype et pour avoir des likes sur les réseaux. Les vrais intéressés et motivés vont toujours trouver comment s’y rendre par ailleurs.
Néanmoins, les internautes qui demandent une rémunération pour obtenir l’adresse… comment dire… sans commentaire.
Toutefois si un lieu est victime de son succès, les pouvoirs publics peuvent faire payer l’accès au site pour financer la surveillance et l’entretien, comme ce qui a été fait pour accéder aux chutes du Carbet.
P.S: Ne pas partager l’adresse d’un resto, c’est de l’égoïsme.