A la réalisation Melina Matsoukas, au scénario Lena Waithe, le synopsis : Deux afro-américains viennent tout juste de se rencontrer subissent un contrôle de police qui dérape.
Sur le papier, Queen & Slim fait rêver. Sur bien des aspects le film tient ses promesses. En effet, la clippeuse de Beyoncé (entre autres) s’est fait plaisir avec ce premier long métrage. Une photographie sans faute, des images léchées et pour couronner le tout une bande son irréprochable. C’est ainsi que l’on suit les aventures de ce couple de fortune. Une cavale, qui les amène paradoxalement à sillonner des paysages emplis de liberté. Bien loin du tumulte des grandes villes ils parcourent de longues routes sans jamais croiser la moindre voiture et traverse ainsi une Amérique profonde et paysanne.
Pourtant quelque part au milieu de tout cela, la machine s’enraille.
Malheureusement une belle réalisation ne fait pas tout. Melina Matsoukas ne s’est peut-être pas encore assez éloignée de son métier initial car c’est bien un très beau clip de 2 heures qu’on a finalement l’impression d’avoir visionné. D’ailleurs tous les codes y sont : Une maison défraichie et habitée par un homme et de belles femmes très peu vêtues, une voiture plus clinquante qu’utile et une héroïne qui se balade dans une tenue aussi accrocheuse qu’inadaptée à la situation.
Tout cela semble un peu trop incroyable, d’autant plus qu’au niveau du scénario en lui-même, certaines scènes laissent le spectateur complètement dubitatif. Ni le talent des deux acteurs, ni les échanges cocasses entre ces deux personnes qui n’ont au final que très peu de choses en commun n’aideront à faire oublier ces invraisemblances, laissant ainsi un petit arrière-gout de « peut mieux faire ».