Disponible depuis le 28 mars sur Amazon Prime, que vaut vraiment cette nouvelle série française cocréée par Booba ?
La série Ourika, du nom d’une vallée du Haut Atlas Marocain, prend place en 2005 sur fond d’émeutes dans les banlieues faisant écho aux émeutes qui ont suivi la mort de deux adolescents Zyed et Bouna poursuivis par la police.
Pour autant, la série se s’articule pas du tout autour des ces événements, ni même autour de la banlieue.
Elle nous raconte plutôt l’histoire de deux antagonistes aux destins croisés : un jeune policier ambitieux (qui semblent vouloir prouver), joué par Noham Edge, et un jeune issu des quartiers, interprété par Adam Bessa, qui se voit plonger dans le traffic de drogue à la suite de l’emprisonnement de son frère.
L’histoire est clairement inspirée de celle de François Thierry (ancien patron de l’Office central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants) accusé d’avoir favorisé l’importation de dizaines de tonnes de drogue en France avec l’aide de son informateur le trafiquant Sophiane Hambli.
Entre guerres de clans, trahisons familiales, pratiques douteuses des policiers, Booba réussi presque son pari pour cette première série. En tout cas, il ne se vautre pas.
Mais la série peine à convaincre davantage, car elle souffre de longueurs et de quelques incohérences.
Booba ne prend pas de risque non plus dans son rôle d’acteur, loin d’avoir un rôle principal, il se contente de quelques apparitions charismatiques qui ne le challengent pas.
Une bonne série qui se laisse regarder mais difficile d’imaginer une saison 2.